Mael McNeil feat Tom Felton ψ We paint white roses Red

La musique résonna dans les airs de son petit salon, formant une magnifique mélodie aux notes complexes que ses doigts fins créaient en pinçant les cordes. La musique était douce, enivrante , changeant d’humeur en fonction que ses doigts se déplaçaient. La douceur se faisait ressortir, formant un baume au cœur auprès de ceux qui pouvaient l’entendre. Il était fascinant de voir à quel point la musique pouvait faire chanter le cœur des gens, améliorer l’humeur des personnes ou les rendre tristes. Il aimait voir à quel point les gens pouvaient être sensible face à cela, comme démunis face à la vérité de la musique. On ne pouvait pas mentir à soi-même, on ne pouvait pas mentir face à son pouvoir destructeur. Sans aucun doute, la musique était l’arme la plus puissante pour un musicien doué. Il n’était donc pas étonnant aux yeux de Mael que son père était un être puissant qui pouvait émouvoir avec une seule note d’une guitare désaccordée.


Son père, Apollon, savait manier les mots et la musique comme s’ils faisaient partie de son être. Il charmait sans aucun effort les mortels avec sa voix d’ange qui semblait caresser les nuages tant elle était légère et volatile. N’avait-il pas charmé sa mère ainsi ? En lui chantant une douce chanson d’amour ? Très peu probable et à vrai dire, Mael ne voulait pas le savoir et ne le saura jamais. Son père ne lui parlerait jamais de sa mère, c’était une conversation qui risquerait d’être tendue des deux côtés. Peut-être même avait-il oublié cette femme qui n’était restée qu’une nuit à ses côtés ? Il ne pouvait pas dire grand-chose sur elle. Mael était si jeune quand il a quitté le foyer familial pour vivre une meilleure vie, loin de celle-ci. Il ne se souvenait pas vraiment de ce qui s’était passé réellement pour que son père décide d’aller le chercher. Tout ce que le jeune homme savait, c’était que son père l’avait sauvé d’une situation de vie ou de mort.


Le peu de souvenir qu’il avait de cette femme n’était pas glorieux, bien au contraire, ils étaient sombres et violents. La couleur rouge et la douleur physique lui revenaient souvent en mémoire ainsi qu’une voix froide et mauvaise. Celle qu’on réserve à son pire ennemi et non à son fils. Elle n’était pas une bonne mère à ses yeux mais elle l’était pour son mari et ses autres enfants. Il avait des souvenirs flous de ses punitions cruelles envers lui, formant des cicatrices sur son corps d’enfant, le marquant à jamais de sa violence injuste envers lui et ce qu’il représentait. La trahison. Sa mère ne l’avait pas aimé, ce n’était que de la haine pour lui. Il est devenu la preuve de sa trahison envers son mari. Elle avait de longs cheveux noirs et des yeux noirs, tandis que son mari était roux aux yeux noisette. Ils vivaient heureux avec leurs 3 enfants qui leur ressemblaient. Puis, Mael est arrivé alors que son mari était parti pendant 10 mois. Des cheveux blonds, des yeux d’un bleu étincelant. Il était clair pour cet homme qu’il n’était pas son fils mais celui d’un autre. Le mari avait pardonné sa femme mais haïssait ce petit être qui avait chamboulé son quotidien, les railleries n’avaient pas tardé à pleuvoir sur sa femme et lui. Ses parents, tout du moins, sa mère avait préféré ruiner sa vie, en le marquant de sa violence dans sa chair et dans son âme. Mael avait détruit sa vie en naissant, elle allait le détruire d’une manière plus radicale que jamais.

Il ne vit que trop peu son père, ou tout du moins, il ne s’en souvient pas vraiment de sa présence. Il se souvenait de certaines choses, de l’avoir croisé à la bibliothèque ou même à l’école mais il n’en était pas très sûr. Mael se souvient juste d’avoir parlé à un homme qui ressemblait étrangement à son père et qui semblait sympathique avec lui. Ce qui était assez rare. Il se souvient que lors des moments de détresse, il avait entendu une sorte de musique reposante dans sa tête pour l’apaiser. Sans doute était-ce son imagination ou bien était-ce bel et bien son père qui tentait de le consoler ? Il ne savait pas vraiment. Peut-être un peu des deux,  mais Mael du haut de ses 4 ans avait compris le potentiel de la musique et s’était enraciné sur l’idée de devenir musicien, un jour.

Ce fut vers ses 5 ans que la violence avait atteint son point culminant. Plus il grandissait, plus il ne ressemblait pas vraiment à son père. La violence avait atteint des sommets au point que Mael se réfugiait dans des cachettes pour éviter toute sa famille. Une dispute avait éclaté ce soir-là, et Mael en avait été la cause. Sa mère avait été folle de rage, au point d’aller chercher le petit garçon blond dans sa chambre pour lui donner une correction mortelle. Le jeune homme se souvient des coups, du sang qui perlait sur sa peau aussi diaphane que celle de sa mère. Il se souvient de ses cris de détresse autant mentale que vocal avant de sombrer dans le noir le plus complet. Il s’était réveillé peu de temps après, la douleur semblait être omniprésente sur tout son corps, mais peu à peu, il se sentait mieux sous le fredonnement de l’homme qui le portait. Le petit garçon voyait même certaines blessures disparaître une à une. Une petite conversation se fit entendre entre les deux, et Mael découvrit le véritable visage de son vrai père. Apollon. Le silence tomba bien vite entre deux car le petit garçon était bien trop fatigué mais se laissa porter.

Ils arrivèrent bien vite vers un campement en pleine forêt où une femme sortit de sa tente pour parler à son père qui déposa le petit paquet dans ses mains. Caressant ses cheveux avant de repartir dans la noirceur du petit matin. Elle se présente comme Artémis, la jumelle de son père. Sa tante. Elle était belle, sage et maternelle envers lui, mais elle avait un caractère dur et sévère qui effrayait la plupart du temps, le petit garçon. Artémis avait tout d’une femme terrifiante et savait se montrer exigeante envers lui. La déesse l’entraîna, le forma en lui montrant les ficelles qui pourraient l’aider plus tard. C’était rude, c’était dur et de plus, il se sentait aussi seul que lorsqu’il était dans sa famille biologique car le jeune Mael était entouré de femmes qui n'apprécient pas du tout sa venue sur le camp. Il revit quelques fois son père, et c’était les meilleurs moments qu’il eut pu avoir dans son enfance. Apollon lui avait appris à jouer de la guitare mais hélas, il partait bien vite. Bien trop vite au goût du petit garçon qui avait besoin de son père. Ce besoin, cette envie de voir avait fait naître une petite rancœur au sein de Mael.


Une rancoeur qui s'agrandit lorsqu’il dut quitter les chasseresses et sa tante à cause de son âge. Il comprenait sa tante, selon elle, il devenait un homme et ne pouvait plus rester parmi elles. Ce n’était pas bon pour lui. Il finit par avoir un tuteur payé par son père pour qu’il puisse vivre avec celui-ci et termine ses études en ayant d’excellentes notes. Il vivait quasiment une adolescence normale, si on pouvait oublier les années passées à regarder sa tante se battre contre un ours et qui en sortait victorieuse. Il revit quelques fois son père mais leur relation était devenue tendue à cause de cette rancoeur qui poussait Mael à créer de la distance alors qu’il ne voulait que se rapprocher. Il se sentait un peu laissé pour compte par celui-ci, même si Apollon essayait d’être là au maximum. Il finit par rentrer à l’université et à prendre son envol loin du tuteur pour étudier la musique. Au départ, tout allait très bien, il avait rencontré une énième jolie fille, réussissait dans ses études mais suite à leur rupture, Mael s’enfonça quelque peu dans l’alcool, et une dépression sévère dûe à sa timidité excessive envers les femmes. Mael commença à fumer de la drogue et même en vendre, il était assez malin jusqu'à ce que son ami le trahisse en disant tout à la police. Il se fait arrêter et condamné à suivre une formation pour se réinsérer dans la vie active au lieu de la prison. Ne voulant pas aller en prison, Mael décide de suivre la formation.

La musique s’arrêta tandis qu’il relevait la tête vers l’heure, posant doucement la guitare dans son étui. Il était l’heure pour lui d’aller à celle-ci afin de pouvoir être totalement libre de toutes dettes et pouvoir continuer à suivre ses études normalement.Prenant son manteau, Mael partit rapidement de l’appartement afin d’arriver à l’heure, ce qui n’est pas une mince affaire car il est toujours en retard, qu'importe ce qu'il fait.