au fond de moi je suis faite de catacombe [PV HADES]

 au fond de moi je suis faites de catacombe    

  @Hadès  

Je ne sais pas depuis combien de jour je suis ici, mais je refusais de sortir. La soirée du bal avait été un véritable désastre et si Apollon ne restait pas avec moi la nuit, je sombrais dans la folie. Sa présence me rassurait, il avait été le seul à me maitriser ce soir-là, traversant les flammes pour m’emmener loin… Je me souviens de la douleur que ça avait été de retrouver la mémoire. La sensation que des milliards de lame m’avaient transpercée. Mon corps s’était embrasé de colère en réalisant que toute ses années n’avaient été que mensonges. J’étais la fille de Perséphone et d’un demi-dieu.

Je pouvais sentir les rayons du soleil traversé les vitres de l’appartement d’Apollon. Allongée sous les draps je me frotte les yeux, ils me brulent, je ne fais que pleurer, de rage, de tristesse. Je n’avais pas vue Hadès depuis le bal, je n’osais pas l’affronter, affronter son regard et j’avais peur d’entendre ce que je ne voulais pas entendre… ça me briserait le cœur… Même si il parait qu’on ne devient réellement une femme que lorsque notre cœur ce brise. Brisée… Je l’étais une fois de plus.
Je tourne la tête sur le côté, la place près de moi est vide, Apollon est déjà partit, je vais devoir repartir vite, je ne peux pas le déranger encore plus longtemps. Il avait été patient avec, tout le monde l’a été…
à croire que mon existence a toujours dérangé, je ne fais qu’embêter le monde qui m’entoure.

Roulant sur le côté, une cuisse dénudée sort des draps et s’enroule autour, je fixe le ciel me perdant dans la beauté de celui-ci. Dire que non loin là-haut ce cache l’Olympe et en-dessous les enfers…
Si j’étais persuadée que ma place était sous Terre, que ma maison était là-bas, j’avais l’impression aujourd’hui de n’appartenir ni au enfer, ni à la Terre ni au ciel…

Fermant les yeux, je met mes mains sur mes oreilles pour calmer le brouaha dans ma tête. J’ai l’impression que ça va exploser, encore. Maintenant que je sais qui je suis, je sais encore moins ce que je suis réellement… Déesse ? je n’en est pas l’étoffe… J’étais persuadée de ne pas mériter Hadès en étant « humaine » j’en suis encore plus persuadée maintenant… une déesse ? Il mérite tellement plus que ça. Mais là où ça faisait le plus mal… C’est de me dire qu’il savait peut-être depuis le début qui j’étais.

L'amour que je porte à Hadès me consume jour après jour, de la plus délicieuse des manière, mais à présent bien que je pourrais mourir pour lui, je me haïssais. Je n'aimais pas qui je suis, je préférais la version fade et sans saveur d'avant... La Luna Luciano, de france qui était tombée silencieusement dans les prières de la mort.

sa chemise de nuit